Ecce Homo

Entendus jeudi matin ces propos de Philippe Cochet, député UMP du Rhône : "Nous devons toujours avoir en tête la défense du plus faible, a dit avec force et vigueur l’élu à la majorité. Moi je vous accuse mesdames et messieurs de la gauche : Vous êtes en train de créer un précédent, vous êtes en train d’assassiner des enfants, c’est scandaleux !" Ben dis- donc Frigide Barjot - de ton vrai nom Virginie Tellenne - tu devrais regarder avec qui tu défiles dans les manifs contre le mariage pour tous que tu déroules comme d’autres un chapelet. Déjà que les oiseaux de Civitas qui sont aussi utiles à la démocratie qu’un peigne peut l’être à un skinhead t’embêtent un peu sur ta droite, voilà t’y pas que des députés pètent les plombs alors que l’on attend d’eux, un peu plus de retenue ! C’est pas fait pour t’aider tout ça ! Ainsi dans la nuit de jeudi à vendredi on a assisté en pleine séance à une scène surréaliste et quelque peu inquiétante à l’Assemblée Nationale. Piqué par je ne sais quelle mouche - ou peut-être fatigué, il était 3 heures du matin - le député Yves Albarello si rouge écarlate qu’on a cru qu’il allait exploser, s’est rué - avec quelques uns de ses collègues - sur un fonctionnaire du ministère assis juste derrière Christiane Taubira, Ministre de la Justice au motif que celui-ci aurait ri ou soupiré pendant que leur collègue Le Fur parlait d’une manifestante anti-mariage blessée. Hurlements, cris, bousculades, caméras de télé coupées, intervention des huissiers : on est à deux doigts de la baston générale ! Vous savez pas le plus drôle : le fonctionnaire en question est un sarkozyste bien calibré mais sans doute suffisamment compétent pour que la gauche, malgré l’alternance, lui fasse confiance. Morales de l’histoire : faut jamais s’énerver et puis surtout, ne jamais oublier que comme les trains, un homme peut en cacher un autre.
Allez Frigide, bonne nuit, je te paierais bien un coup dans un petit bar sympa à Lille par exemple. Ce sera pour une autre fois, des oiseaux de mauvaise augure l’ont saccagé comme ça parce que c’était des homos qui le fréquentaient. Je crois que c’est ton beau frère Karl Zéro qui a raison dans la lettre ouverte qu’il t’a écrite : "Arrête ce jeu, sinon tu sais qui on aura comme Présidente en 2017 ?" Et karl Zéro de conclure : "Ton beauf qui te pardonnera si t’arrêtes les frais." Ouais, ouais.... ça sent pas bon tout ça !

Une chronique de Jean-Luc Gironde.